Le fait social rend les phénomènes sociaux accessibles aux études empiriques. L’on peut les analyser par une méthode qualitative et une méthode quantitative. Un concept du sociologue Émile Durkheim, le fait social est central à la sociologie. Par la suite, M. Mauss étend la notion. Pour bien s’y repérer dans ces évolutions théoriques constantes, voici l’indispensable à savoir sur cette notion.
Fait social, la définition sociologique
Le fait social se définit comme une pratique en société d’un individu social. Aussi, ce sont les caractéristiques d’un fait dans la société.
Pour devenir un fait social, un événement doit être récurrent dans le temps et largement pratiqué pour obtenir la qualification de collectif. Autrement dit, l’acte surpasse la limite individuelle.
En conséquence de cette définition, le fait social devient un objet scientifiquement mesurable. D’où, il devient l’objet des sciences sociales, en particulier la Sociologie.
Un fait social est dit total quand il mobilise l’ensemble d’une population sans aucune distinction. C’est Marcel Mauss qui a forgé cette notion.
Exemple de fait social
Voici un exemple, supposons qu’il y ait une augmentation des cas de suicide dans un domaine particulier, dans un groupe d’âge spécifique. Si le nombre de cas a augmenté de 2 fois par rapport à quelques cas dans le passé. Le phénomène devient sérieux. C’est le moment de s’inquiéter des causes de cette action sociale.
En utilisant une démarche empirique des sciences sociales, on peut obtenir la cause de l’action d’une personne.
En considérant ce cas comme un fait social, il faut passer en revue les incidents de la vie de la personne, son état de vie actuel, ses croyances, ses valeurs, etc. Aussi, il faut faire correspondre cela avec la culture et l’histoire sociale dans laquelle la personne suicidaire vivait.
Durkheim et la notion de faits sociaux
L’ouvrage classique d’Émile Durkheim « Les règles de la méthode sociologique » éclaire davantage sur la notion de fait et phénomène social.
Selon lui, le fait social est un objet concret. Cet objet influe sur le comportement quotidien d’un individu.
Selon Émile Durkheim, les faits sociaux sont subdivisés en deux types. D’abord, il y a les faits sociaux d’ordre physiologique. Ils comprennent les pratiques courantes d’une société, entre autres, ses lois et règles sociales, sa langue et la manière de s’exprimer, sa religion, ses codes vestimentaires, etc. Cette catégorie contient aussi les courants collectifs d’une société, telle que la migration, le suicide, la natalité, etc.
Deuxième catégorie de faits sociaux : les phénomènes et faits sociaux de nature morphologique. Elle concerne la manière d’être d’une société.
Les faits sociaux façonnent la pensée d’un individu
Il est vrai qu’une éducation rationnelle devrait laisser à l’enfant une entière liberté de faire ce qu’il veut. Or, comme cette pédagogie n’a jamais été mise en pratique chez aucun groupe d’individus connus, elle ne peut être que l’expression personnelle d’un desideratum. Ce qui rend ces derniers faits particulièrement éclairants sur ces groupes d’individus. L’éducation se propose précisément dans le but de créer un être social.
On voit ainsi, comme sous une forme abrégée, comment l’individu social s’est façonné historiquement.
L’enfant subit la même pression que son milieu social. Dans ce cas, les parents et enseignants restent involontairement intermédiaires.